Longs métrages
LE SOCRATE (1968)
Prix spécial du jury, Festival de Venise 1968
Le film raconte l’histoire d’un philosophe qui abandonne tout pour chercher la vérité. Lemmy policier, suit cet ‘original et devient peu à peu son disciple. Le film tire son originalité d’une juxtaposition de divers types de ‘collages’ (plans fixes, propos décalés…)
Producteur : Claude Nedjar
‘Le spectateur est assailli par une écriture cinématographique qui est inhabituelle. Il est assailli par un certain nombre de problèmes qui se posent à des vitesses quelques fois très très grandes. Par conséquent, il est à la fois effectivement passif, mais d’un autre coté il est tellement assailli qu’il est obligé de prendre position. C’est d’ailleurs pour ça que nous faisons deux séances souvent, dont l’une gratuite. Cela permet ensuite, au spectateur éventuellement, de venir se faire un jugement.’
R. Lapoujade
‘L’animation, c’est une manière de préciser la vision et ainsi insensiblement d’arriver à une l’abstraction dans le cinéma, (…) et par rapport au sujet, je crois qu’il s’agit de créer un climat autour de ce film, de manière à ce que toutes les audaces d’images soient entièrement justifiées’. R. Lapoujade
Émission de Télévision: Cinéma critique du 18 octobre 1968
Dans un reportage sur le tournage du film Le Socrate, en pleine campagne, on voit le réalisateur au travail, tournant notamment avec la comédienne Martine Brochard des scènes dans la boue. Robert Lapoujade et Claude Nedjar son producteur, évoquent le projet, ses thèmes, le recours à l’animation, l’influence de la peinture sur le cinéma.
Lien INA : voir la vidéo
LE SOURIRE VERTICAL (1973)
Production : FILMEL (Éditions René Chateau)
Dialogues : R. Lapoujade, Musique : Patrice Scortino, avec Françoise Brion, François Perrot, Henri Serre , Olivier Hussenot, Jean Pierre Mocky, Pierre Luzan, R.J. Chauffard et Martine Brochard.
Le film fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs, au Festival de Cannes en 1973.
Il est tiré de son roman : l’Inadmissible publié en 1970 (Lettres Nouvelles, Denoël). Considéré comme pornographique, il est censuré par Maurice Druon ce qui provoquera un scandale. Le film sortira en salles après quelques coupures.
Il raconte, l’histoire d’un député historien, qui quitté par sa femme se mure dans une sorte de cabinet et bascule dans l’Histoire sur laquelle il greffe ses problèmes personnels. Ainsi les fantasmes du député se mêlent à l’évocation de Jeanne d’Arc. On y retrouve des thèmes picturaux, notamment la reconstitution de tableaux délirants de Jérôme Bosch.